- inappréciable
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1 ♦ Qui ne peut être apprécié, évalué. Différence, nuance inappréciable.2 ♦ Cour. Qu'on ne saurait trop apprécier, estimer; de grande valeur. ⇒ inestimable, précieux (cf. D'importance, sans prix). D'inappréciables avantages. Service, aide inappréciable. « J'ai l'inappréciable bonheur de posséder encore ma mère » (Duhamel).⊗ CONTR. Appréciable, médiocre, modique.Synonymes :- indéterminableQu'on ne saurait trop estimerSynonymes :- considérable- précieux- rareinappréciableadj. Qu'on ne saurait trop estimer. Bienfait inappréciable.⇒INAPPRÉCIABLE, adj.A. — [Du point de vue quantitatif, dans l'ordre du mesurable] Impossible à évaluer, à estimer; qu'on ne peut apprécier. Il demeura là durant un temps inappréciable, peut-être cinq minutes (BALZAC, Illus. perdues, 1839, p. 330). Les minerais, inappréciables dans leurs gîtes et dans leurs filons, prennent leur importance au soleil, et par les travaux de la surface (VALÉRY, Variété [I], 1924, p. 190).B. — [Du point de vue qualitatif] D'une importance qu'on ne saurait trop estimer. Synon. inestimable. Service, aide, avantage, valeur, richesse, bonheur, qualité inappréciable. Intervalle très court, négligeable pour un lecteur pressé et même un autre mais, il me faut bien dire, démesuré et d'un prix inappréciable pour moi (BRETON, Nadja, 1928, p. 141).— [En parlant d'une pers., du point de vue de son activité, de son comportement] Enfin, Simon était pour le capitaine un être inappréciable, un ami véritable et dévoué (SUE, Atar-Gull, 1831, p. 4).— [En parlant d'un action, d'un comportement, d'une disposition envers autrui] Une amitié inappréciable. Un plaisir inappréciable de la vie au parlement, c'est cette activité (BARRÈS, Cahiers, t. 5, 1907, p. 150). L'auteur apporte une contribution inappréciable à la philosophie de l'histoire (BERGSON, Deux sources, 1932, p. 331).— [En parlant d'une chose] Une relique inappréciable (MONTALEMBERT, Ste Élisabeth, 1836, p. 221).— Emploi subst. masc. à valeur de neutre. Mais l'inappréciable, ici, pour moi, c'est, dans la pièce où je me tiens tout le long du jour, la tiédeur constante qu'entretient un « mirus » que je charge et allume tous les matins dès mon lever (GIDE, Journal, 1944, p. 258).REM. Inappréciablement, adv. De manière inappréciable. La petite maison perd à l'extérieur, gagne inappréciablement à l'intérieur (RIVIÈRE, Corresp. [avec Alain-Fournier], 1909, p. 176).Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. Mil. XVe s. chose inapreciable (ROB. CIBOLE, Pass., ms. Ste-Gen., f° 26 v° ds GDF. Compl.); 1752 inappréciable « qui est hors de prix » (Trév.). Dér. de appréciable; préf. in-1. Fréq. abs. littér. : 193.
inappréciable [inapʀesjabl] adj.ÉTYM. Mil. XVe; de 1. in-, et appréciable.❖1 (1835). Qui ne peut être apprécié, évalué. || Quantité, distance inappréciable. || Différence, nuance inappréciable.1 (…) l'essentiel de la pensée, cet élément « confus, infiniment mobile, inappréciable, sans raison, délicat et fugitif, que le langage ne saurait saisir sans en fixer la mobilité ni l'adapter à sa forme banale ».J. Paulhan, les Fleurs de Tarbes, p. 66.2 Qu'on ne saurait trop apprécier, estimer; qui a une grande valeur. ⇒ Inestimable, précieux; → D'importance, sans prix. || Service, aide inappréciable. || D'inappréciables avantages. || Bonheurs rares et inappréciables (→ Espacer, cit. 4). — Personnes. || Un ami inappréciable.2 Et, là-dessus, c'est l'énuméré des inappréciables avantages auxquels il a renoncé par amitié pour moi (…)Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, III, III.3 J'ai l'inappréciable bonheur de posséder encore ma mère.G. Duhamel, Salavin, IV, 7 janv.♦ N. m. || L'inappréciable.❖CONTR. Appréciable. — Exécrable. — Modique.DÉR. Inappréciablement.
Encyclopédie Universelle. 2012.